jeudi 18 juin 2009

Le bourget 17/06/2009

Journée au salon du Bourget ce jeudi 17 juin 2009.

Il m'aura fallu attendre jusqu'à l'age de 36 ans pour enfin aller visiter ce salon. Un ciel couvert, une grande foule même si ce n'était pas encore une journée ouverte au public et la découverte de cet immense espace dédié a l'air et l'espace.


Je me suis tout d'abord perdu dans le labyrinthe des halls immenses à l'entrée abritant un nombre incalculable de fabricants et équipementiers mondiaux. Des allés sans fin d'ingénieries, de procédés techniques, d'enseignes et de plateaux argentés supportant toasts et champagnes. Ici un procédé à base de fibre optique pour des centrales inertielles, la une machine ressemblant plus a une immense araignée futuriste tissant dans un rythme étourdissant la trame de matériaux composites. Les techniques me surprennent mais après une bonne heure d'avalanche de sciences en tous genres et malgré mon enthousiasme initial mon cerveau eu vite besoin d'air et d'espace. Direction donc l'extérieur où se situaient les avions, finalités de toutes ces recherches.

Je découvre un immense espace ouvert ou s'enchaînent avions militaires et civils. Du métal, des silhouettes familières, toutes sortes de tailles, ages ou formats au milieu desquels se pressent une multitude de costumes/cravates aux regards sérieux. Le rugissement des moteurs du rafale me font alors lever la tête et je vais passer une bonne partie de l'après midi le nez en l'air a regarder avec de grands yeux les démonstrations en vol sous les commentaires de Bernard Chabert, ex présentateur du feu magasine Pégase. Les avions de chasses (Rafale, F18,F16, Eurofighter) griffent le ciel en rugissant, je reste surpris par l'évolution à basse vitesse de l'A380 ne pouvant m'empêcher de me demander si vraiment il n'y a pas un câble invisible retenant cette masse dans le ciel, je garde le sourire lors des évolutions du Lockheed Constellation toujours si majestueux et goutte sur la fin a un vrai moment de poésie en regardant évoluer Renaud Ecale sur son extra 330.


Je déambule ensuite entre les appareils et je suis séduit par un rare exemplaire d'un Consolidated PBY-5 Catalina. La visite est payante mais je n'hésite pas. Des retraités anglais le présentent avec une passion communicative. Odeur des vieux cuirs, du métal. Des milliers d'exemplaires construits dans le passé, une douzaine à peine en état de vol a ce jour et celui ci de 1944 est magnifiquement entretenu. Le cockpit authentique à peine gâché par deux GPS modernes est un réel plaisir des yeux.





Je ne peux m'empêcher ensuite de traîner par le hangar ou les deux concordes se font face. Petite nostalgie face à ces lignes majestueuses qui ont marqué mon enfance. Je rencontre un des mécanicien de l'airbus A300B-2 qui stationne à proximité. Cet appareil est utilisé pour effectuer des vols paraboliques recréant quelques secondes de microgravité. Une visite m'est proposée et j'accepte avec enthousiasme. Mon interlocuteur parle avec amour ce cet avion au freins encore en acier et aux soutes toutes carénées. Il y travaille dessus depuis des années, le connaît par cœur et me décrit cet ambiance rare de petite équipe soudée de pilotes et mécanos travaillant ensemble. Une visite du poste m'amène à pouvoir discuter avec un des pilotes du CEV. Je m'attendais à des automatismes en tous genre pour la gestion des trajectoires paraboliques et bien non, tout ce fait à la main. Coupure des automatismes pour l'exercice, 40 degrés de maquette nécessitant du vrai muscle de pilote, réduction des gaz et répartition des taches pour la gestion de trajectoire. Un pilote saisi un second manche uniquement couplé à l'axe de tangage et gère la microgravité grâce à un accéléromètre tandis que l’autre s’occupe du roulis via un système de deux cordes reliées au manches pour un maximum de précision tout en informant en permanence son collègue de l’attitude de l’avion. Un mécano est présent pour la gestion des alarmes qui ne manque pas d’apparaître. Je suis séduit. Ca résonne d’anecdotes et de plaisanterie. Des personnes qui se connaissent bien et travaillant régulièrement ensemble. Cela manque dans l’aviation de ligne moderne ou on ne vole bien souvent qu’une seule fois avec la même personne...

En sortant je me promets de venir bientôt faire un tour dans cette immense soute aux rembourrages blanc dédiée aux exercices en apesanteur. La compagnie Novespace qui possède l’appareil ouvrira peut être des vols au public dans le futur, à suivre…




Je me dirige tardivement vers la sortie, sourire aux lèvres, l'aviation continue à m'émerveiller par sa diversité et par cette invitation constante aux rêves qu'elle continue de créer à tout age. Des décollages au loin en piste 09 à l’aéroport de Charles de Gaulle, mon métier me rappelle...





1 commentaire:

  1. Très sympa ton récit de la visite de l'A300 et de ta rencontre avec l'équipage ! Et vraiment très intéressant les précisions sur la façon de piloter pendant les paraboles !

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